Avec la crise économique liée au Covid 19, se profilent déjà deux types de salariés : les soignants,
les enseignants, les informaticiens, les salariés de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution…
et ceux qui appartiennent à des secteurs moins stratégiques ou sinistrés et qui sont en chômage partiel
ou licenciés économiques.
Les premiers sont en risque de burn-out et les seconds risquent le bore-out, c’est-à-dire l’ennui au travail.
D’autres encore pourraient ne plus trouver de sens à leur travail ou à leur métier.
Aucune de ces situations n’est viable à terme.
Il faut donc repenser la valeur travail, la place du travail et son sens dans notre société, imaginer les métiers
de demain.
Il nous faut chercher dès maintenant comment faire du travail un accomplissement. Comment faire converger les efforts de chacun vers des objectifs communs. Comment, enfin, trouver l’envie et la motivation pour construire une société plus humaine, moins basée sur le profit à court terme et la consommation à outrance, davantage tournée vers les bénéfices durables et la consommation éco responsable.
De même que l’ouvrier qui aura travaillé durement sur un chantier pourra être fier d’avoir participé à la construction d’un bâtiment utile à ses concitoyens, nous devrions tous pouvoir contribuer avec fierté et satisfaction à construire, fabriquer, inventer, mettre en place des services utiles à tous.
Une crise est une fenêtre sur autre chose, une opportunité à saisir derrière la difficulté immédiate et pourquoi pas l’occasion de faire que le travail ne soit plus une souffrance mais la participation à une oeuvre collective, solidaire.
C’est mon souhait le plus cher pour les dix prochaines années. C’est à cela que je souhaite participer, modestement, à travers mon métier.